Acceuil
La Région Lorraine :Au nord-est de la France, la Lorraine se compose de quatre départements, aux richesses patrimoniales incontournables : la Moselle, la Meurthe et Moselle, la Meuse et les Vosges.
La Lorraine bénéficie d'une position géographique privilégiée, c'est
la seule région française à partager ses frontières avec trois autres
pays européens : Belgique, Luxembourg Allemagne; elle est également
voisine de trois régions françaises : Alsace, Champagne-Ardenne et
Franche-Comté.
La lorraine, appelée aussi "pays des mirabelles", est une terre de traditions qui exprime une large diversité du patrimoine architectural, culturel et religieux. La lorraine est animée par la volonté de pérenniser son savoir-faire artisanal (émaux, faïence, cristal, lutherie, ...)
L'habitat
Les fermes lorraines des XVIIIème et XIXème siècles sont initialement organisées en profondeur avec une étroite façade sur rue et un pan de toit arrière très étiré. Les pignons sont mitoyens et appuyés sur le mur de la maison précédente. La charpente est faite pour supporter une masse considérable de neige qui peut rester plusieurs mois sur le toit. Assemblée à tenons et mortaises avec des chevilles de bois, la ferme à entrait retroussé se compose généralement de trois pannes : une faîtière, une sablière et une panne courante au niveau de l'entrait ; elle porte sur les murs des pignons et sur les épais murs de refend ou "les hommes debout". Les chevrons (rondins) sont assez épais et espacés de 60cm. Le voligeage est fait de lattes plus ou moins jointives selon le type de couverture utilisé. Les toitures, souvent couvertes de lames de pierre (laves) aux XVIème et XVIIème siècles, connurent ensuite les tuiles (tuiles creuses, puis plates avec le développement de la mécanisation).
Les fermes lorraines, monobloc, comprennent plusieurs travées (rains) parallèles et abritaient sous un même toit personnes, animaux, fourrage et machines.
La travée habitation :
D’immenses greniers ventilés par des oculus (œil de bœuf) ou "larmiers" servaient au stockage du fourrage. La seule pièce habitable à l'étage était la chambre du commis à laquelle il accédait parfois par un escalier en pierres dont les marches étaient littéralement fichées dans le mur de refend mais plus souvent par une mauvaise échelle en bois. De nos jours, le grenier des fermes lorraines, de par sa grande hauteur, est souvent aménagé en grande pièce cathédrale avec demi(s) niveau(x), éclairée par des fenêtres de toit et l’imposte vitrée de la porte de grange.
Sous une ou plusieurs pièces d’habitation, la (les) cave(s) voûtée(s), d’accès intérieur et (ou) extérieur par escalier(s) en pierres, est (sont) aérées par des larmiers.
Derrière la ferme se trouve
des dépendances secondaires, dont le réduit à cochons, le poulailler,
l’atelier, etc., aujourd’hui souvent aménagés en terrasses couvertes,
ouvrant sur le potager et le verger tout en longueur et constituant des
bandes de terrain d’une largeur d’une douzaine de mètres en moyenne et
composant une ceinture végétale du village. Seule l'individualisation de
la ferme dans les Hautes-Vosges et une partie des Vosges méridionales
(la Vôge) et les Vosges-Saônoises, a facilité la présence d'annexes
indépendantes dénommées " chalot ou chello" qui sont recensées et
protégées
A savoir :.
La lorraine, appelée aussi "pays des mirabelles", est une terre de traditions qui exprime une large diversité du patrimoine architectural, culturel et religieux. La lorraine est animée par la volonté de pérenniser son savoir-faire artisanal (émaux, faïence, cristal, lutherie, ...)
L'habitat
La structure du village Lorrain est, dans sa presque totalité, de type
village-rue, regroupant de part et d'autre d'une rue, des fermes
mitoyennes, en retrait de la chaussée et laissant libre un espace
autrefois ouvert et semi-collectif, "l'usoir", destiné à stocker antan
le bois de chauffage, le fumier, les chariots et les charrues...
Aujourd’hui, l’usoir est aménagé en avant-cour gazonnée et même parfois
arborée.

Les fermes lorraines des XVIIIème et XIXème siècles sont initialement organisées en profondeur avec une étroite façade sur rue et un pan de toit arrière très étiré. Les pignons sont mitoyens et appuyés sur le mur de la maison précédente. La charpente est faite pour supporter une masse considérable de neige qui peut rester plusieurs mois sur le toit. Assemblée à tenons et mortaises avec des chevilles de bois, la ferme à entrait retroussé se compose généralement de trois pannes : une faîtière, une sablière et une panne courante au niveau de l'entrait ; elle porte sur les murs des pignons et sur les épais murs de refend ou "les hommes debout". Les chevrons (rondins) sont assez épais et espacés de 60cm. Le voligeage est fait de lattes plus ou moins jointives selon le type de couverture utilisé. Les toitures, souvent couvertes de lames de pierre (laves) aux XVIème et XVIIème siècles, connurent ensuite les tuiles (tuiles creuses, puis plates avec le développement de la mécanisation).
Les fermes lorraines, monobloc, comprennent plusieurs travées (rains) parallèles et abritaient sous un même toit personnes, animaux, fourrage et machines.
La travée habitation :
Dans les fermes les plus cossues, l’entrée se fait par un couloir traversant ou, directement sur une pièce.

La cuisine
(cujeune) est la pièce centrale, souvent éclairée par une "flamande"
(puits de lumière rendu indispensable par la profondeur de la bâtisse
et la double mitoyenneté) avec sa cheminée à l’âtre ou à manteau. La
pierre à eau, c’est-à-dire l’évier (une pierre en un seul tenant polie
et creusée), servait à faire la vaisselle et se laver. Des dalles de
pierres (grès) pavaient le sol de cette pièce ornée de poutres massives
chanfreinées, bien souvent en chêne.
En
façade, et attenante à la cuisine avec laquelle elle partageait le même
conduit de cheminée ou "fumoir à cochon", se trouvait "la belle chambre"
également appelée "pièce au poêle" avec son "placard chauffant" et son
mur de boiseries, ornée elle aussi de poutres au plafond, décorées de
chanfreins moulurés tandis qu’un plancher en chêne habillait le sol.
C’était la pièce de réception, des veillées et la chambre des hôtes de
passage.
Une ou deux chambres complétaient en profondeur la partie habitation.
- La grange "le béteil", occupait la travée centrale près du logement (sauf en Meuse ou l'étable était contigüe à la cuisine). A l'intérieur, sur le sol durci par un mortier de chaux ou un pavage en pierre, derrière la porte cintrée à encadrement en pierres (ou en anse de panier, ou encore en arc segmentaire ou plus rarement à linteau droit), on battait les gerbes au fléau. La traverse d'imposte (sous le linteau) indique souvent la date de la construction ainsi que les initiales des propriétaires/bâtisseurs.
La 3ème travée :
"L’écurie"
était dévolue aux animaux, chevaux et bovins; on y accédait soit par la
grange ou une porte étroite au bout de la façade. Par un caniveau en
pierre, le lisier s'écoulait vers le fumier entassé sur l'usoir.D’immenses greniers ventilés par des oculus (œil de bœuf) ou "larmiers" servaient au stockage du fourrage. La seule pièce habitable à l'étage était la chambre du commis à laquelle il accédait parfois par un escalier en pierres dont les marches étaient littéralement fichées dans le mur de refend mais plus souvent par une mauvaise échelle en bois. De nos jours, le grenier des fermes lorraines, de par sa grande hauteur, est souvent aménagé en grande pièce cathédrale avec demi(s) niveau(x), éclairée par des fenêtres de toit et l’imposte vitrée de la porte de grange.
Sous une ou plusieurs pièces d’habitation, la (les) cave(s) voûtée(s), d’accès intérieur et (ou) extérieur par escalier(s) en pierres, est (sont) aérées par des larmiers.
A savoir :.
On distingue principalement deux catégories de fermes lorraines :
1) Celle du laboureur,
plus nantie, comprenait 3 ou plus de travées dont 1 ou 2 étables
appelée(s) écurie(s) bien que destinées aux bovins ! Une deuxième grange
pouvait compléter le dispositif avec les habituelles dépendances
secondaires.
2) L’habitation du manouvrier,
plus humble et plus modeste, est composée de 2 travées (habitation et
grange) et de petites dépendances dans le prolongement ou prenaient
place 1 ou 2 vaches et 1 cochon ainsi que volailles, lapins…
Le manouvrier louait ses bras au laboureur, propriétaire des terres, possédait un troupeau, une charrue et attelage.
Pour la petite histoire c’est à l’importance du tas de fumier qui trônait devant la ferme, sur l’usoir, que l'on appréciait la richesse du laboureur.
Pour la petite histoire c’est à l’importance du tas de fumier qui trônait devant la ferme, sur l’usoir, que l'on appréciait la richesse du laboureur.
Bien que l'architecture
des fermes lorraines se caractérise par une extrême sobriété, un
ensemble de détails décoratifs manifeste de façon ostentatoire la
catégorie sociale de leur constructeur ; les fermes des laboureurs
présentent ainsi des corniches, des chaînages d'angles à harpes et
besaces. On remarquera l'importance de la pierre taillée comme
indicateur social.
Commentaires